Benoît Rheault
Agent administratif,
Fondation de la Maison du Père
Votre téléphone collé à l’oreille, vous attendez au bout de la ligne. Une douce voix vous répond, attentionnée, ouverte. Vous avez une question, une demande d’information ou vous souhaitez faire un don. Cette voix accueillante qui vous accompagnera pour les quelques minutes à venir, c’est celle de Benoît Rheault, agent administratif, ou agent-à-tout-faire, de la Maison du Père!
Passant par les arts et lettres, le design et les sciences politiques, Benoît a suivi « un parcours éclectique, qui correspond bien à la nature éclectique de [son] poste actuel .» En effet, grâce à ses expériences à l’Office des personnes handicapées du Québec, chez Oxfam-Québec et à travers d’autres contrats dans diverses entreprises, Benoît a perfectionné ses capacités de rédaction, a appris la rigueur et le professionnalisme au travail, et a développé une approche dédiée au service à la clientèle. Ayant à présent arrêté son parcours à la Fondation de la Maison du Père, on remarque aisément le fil directeur professionnel de Benoit, soit celui de la sensibilité communautaire, et de la lutte contre les inégalités et l’injustice.
Au quotidien, Benoît répond à des demandes assez variées. « Besoin d’un stylo ? C’est moi ! Besoin de rédiger un document officiel de 10 pages, puis de le traduire ? C’est moi aussi ! », s’exclame-t-il. « Je commande la papeterie, je réponds au téléphone, je traite les dons, je rédige, corrige et traduit des textes, je passe des entrevues qui seront publiées dans l’Infolettre ou sur le Web et je participe à l’élaboration de la stratégie de communications, en collaboration avec mes collègues Geneviève et Francis, ainsi que ma supérieure, Manon. »
Mais Benoît, c’est d’abord et avant tout la voix de la Maison du Père. Son défi quotidien réside dans ses brèves conversations avec les donateurs : « Dans un court laps de temps, je dois communiquer au donateur, par téléphone, le fait qu’il est important et respecté. Les donateurs sont notre colonne vertébrale. Au point de vue financier, ils représentent plus de la moitié de notre financement. C’est énorme. C’est plus que les subventions gouvernementales. »
Il arrive régulièrement que des donateurs s’inquiètent du montant de leur don, ou se questionnent à savoir la meilleure méthode pour donner. Il est facile de penser que les gros montants sont plus intéressants, mais ce n’est pas tout à fait ça. « Si quelqu’un songe à nous donner un million, je suis preneur ! », dit Benoît en riant. Il précise : « La majorité des donateurs donnent selon leurs moyens, que ce soit 5$ ou 2000$. Ce qui fait une différence, c’est la régularité ».
À la Maison du Père, ajoute-t-il, on préfère les dons mensuels. Pour les donateurs, c’est une solution simple qui permet d’inclure un don dans ses dépenses, sans bouleverser son budget. Mais pour la Maison également, c’est très avantageux car, pour réaliser des projets, il faut être capable de planifier à long terme. « Un don de 10$ mensuel peut avoir un plus grand impact qu’un 120$ spontané, car il nous permet de prévoir. »
Plusieurs donateurs se montrent aussi inquiets quant à la proportion de leur don qui sera réellement dédiée aux hommes hébergés et aidés par la Maison. L’accompagnement des hommes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir est l’essence même de la mission de la Maison du Père, explique Benoît. C’est donc 90% des dons qui sont directement consacrés aux services de santé, de réinsertion sociale, de maintien en logement, de la résidence pour aînés, etc. Aussi, le pourcentage consacré à l'administration permet d'assurer un service des finances et de la comptabilité efficace et de meilleures pratiques en ressources humaines afin de pouvoir compter sur une équipe d'intervention professionnelle et dévouée.
La prochaine fois que vous téléphonerez pour faire un don à la Maison du Père, ne manquez pas de saluer Benoît, qui prend un réel plaisir à échanger avec vous. Vous êtes unique et précieux. Sans vous, la Maison du Père ne serait pas en mesure de remplir sa mission, et de faire en sorte que la rue ait une issue…