top of page

Pascale

Intervenante psychosociale, 

Réinsertion sociale

La Maison du Père ne pourrait accomplir son importante mission auprès des personnes en situation d’itinérance sans chacune et chacun des employés du département de Réinsertion sociale (RÉSO), qui aident les hommes de la rue désaffiliés à apporter à nouveau leur contribution à la société, dans une démarche de reprise d’autonomie progressive et de réinsertion à plus long terme, au-delà de l’hébergement d’urgence. Pour mieux comprendre la contribution de ces employés essentiels, nous avons rencontré Pascale.

Pascale est intervenante psychosociale à la RÉSO, et possède une formation universitaire en psychologie. Après des emplois en maison de jeunes et maison d’hébergement pour adolescents, elle a décroché son emploi à la Maison du Père. Son travail est bourré d’imprévus, mais est aussi une source importante de gratification.

Comme ses collègues, elle accueille et accompagne des hommes de la rue dans leur démarche. Ces hommes lui sont parfois référencés par le Centre d’accueil et d’hébergement en référencement (CAHR) de la Maison, et parfois par des intervenants externes tels que des travailleurs sociaux du réseau de la santé ou des maisons d’hébergement. Le programme est ouvert aux hommes de 25 ans et plus, mais 50,5% des participants ont 50 ans et plus.

Lors de l’entrée au programme, un plan d’intervention est établi selon la volonté et les objectifs mêmes de la personne. « Il y en a pour qui c’est retourner sur le marché de l’emploi. », dit-elle.  Certains sont accompagnés dans leur recherche d’emploi. D’autres, par exemple, sont intégrés à une équipe d’employés de la Maison du Père pour un horaire de 20 heures payées par semaine, pour se refamiliariser avec les exigences du travail.

P_edited.jpg

« Il y en a que c’est retourner à l’école, d’autres, c’est de reprendre leur santé en main… il y en aussi que c’est de réduire leur consommation de drogues ou d’alcool », poursuit-elle. Pour ces cas, on offre des « outils » pour maîtriser l’addiction, et « on va viser la réduction des méfaits. On permet quand même à la personne de consommer, mais sans que ça n’affecte négativement sa vie ».

Le plan habituel se déroule sur une période de 12 à 15 mois pendant laquelle le participant passe typiquement d’un hébergement dans un dortoir, puis dans une chambre, puis dans un studio de la Maison. Tout le long du processus, le participant est encouragé à progressivement regagner en autonomie, jusqu’à un retour en logement autonome. En 2019, suite au processus, 81% des participants ont retrouvé une stabilité résidentielle ou ont été relocalisés dans un organisme mieux adapté à leurs besoins.

C’est donc dans ce processus que Pascale accompagne les usagers. Elle raconte que ce travail lui a permis « de voir [ qu'elle avait ] plus de capacités que je ne le pensais ». « Grâce au travail qu’on a fait ensemble, ces hommes sont allés plus loin que ce qu’ils ne le pensaient. » Mais aussi, ça lui a fait voir les hommes itinérants sous un nouveau jour. Elle affirme : « Moi, ça m’a permis de voir qu’il n’y a pas tant de différences entre nous. »

bottom of page